La cigale et la fourmi

Publié le par Le libraire en question

Cette fois-ci j’étais pas derrière le comptoir (j’aimerais bien pouvoir rentrer mon stock dans l’ordi, puis tout lancer directement d’où je suis pour que ça atterrisse tout bien sur les étagères et en présentation. Quel gain de temps considérable, sans oublier le côté ludique

*soupir*

). Du coup elle (Elle, pardon) a foncé sur moi pour me faire la bise, ne me donnant pas le temps de me retourner et fuir en courant vers la réserve. Ce qui de toute façon n’aurait servi à rien, c’est comme dans les films d’horreur quand la voiture ne veut pas démarrer, eh bien là je suis sûr que j’aurais pas réussi à tourner la clef dans la serrure (heu non, là non plus ce n’est pas une métaphore, ma clef va très bien, merci).

Ceci est très anecdotique, elle est restée 2 minutes, n’a pas tenté une approche du style de m’inviter au mariage de son cousin (j’aurais refusé, je déteste danser, à moins d’être seul dans la boutique avec la musique de Fame à fond. Je vous laisse visualiser), puis est repartie vers de nouvelles aventures en gambadant.

Mais cet intermède mi-horreur mi-musical m’a fait me rendre compte que je fais la bise à très peu de clientes. C’est pas mon truc. Je tutoie 80% de mes clients réguliers (y’en a, c’est tout simplement pas possible, un peu comme tutoyer son beau père général de l’armée de terre, il est des choses qu’on ne peut forcer), je serre tout plein de mains dans une journée, je dis salut ça va ? Sans attendre la réponse et demande des nouvelles du petit dernier (en attendant la réponse, cette fois-ci). Mais faire la démarche volontaire d’empiéter sur l’espace vital d’une demoiselle/madame et lui en coller deux (des bises, hein). En plus ça vous donnera une idée d’où j’habite, tant la carte géographique de la France est déterminée par le nombre de bises octroyées. Du temps de mon adolescence, c’était quatre et très fastidieux, on y passait un temps fou. Heureusement que la mode Parisienne est contaminante, à présent tout le monde marche vite et n’importe comment ET on est passé de quatre à deux.

Pour bien faire, faudrait que je fasse une boîte à idées, et si je vois qu’une majorité des propositions contient, outre ‘plus de mangas gratuits LOL’, un beau et sobre ‘on veut la bise du beau vendeur ténébreux là bas qui ose pas nous approcher alors que nous sommes majeures et consentantes’ alors ouais, j’y réfléchirai.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
euh au risque de passer pour la parisienne qui la ramène en permanence...à paris on fait 4 bises généralement - sisi !! ça fait 37 ans que j'y vis ! alors les 2 bises mentionnées sont peut être le fruit d'une importation de nos régions dans la capitale !!<br /> sinon vous mettez des jambières quand vous dansez fame ???
Répondre
M
les sauvages de banlieue aussi font 4 bises (du moins dans la moitié sud du Royaume)
Répondre
L
I'm gonna learn how to flyyyyyy !<br /> <br /> =D Trop fort !
Répondre
Y
c'est amusant mais en tant que vendeur, je n'embrasse pas (parfois malheureusement) mes clientes...<br /> mais les deux libraires mâles chez qui j'achète des BD, si...<br /> allez comprendre.
Répondre
V
mon dieu il faut que je démenage a New York<br /> (mince pour la référence, mes craintes se confirment alors...)
Répondre