El padre Abraham

Publié le par Le libraire en question

Alors que les mômes se couchent enfin, épuisés par une journée passée à courir autour de la table pendant que les grands entament une nouvelle bouteille de vin, soulagés d’avoir compris qu’on pouvait être exécrable toute l’année et quand même avoir des cadeaux à Noël (c’est ça le vrai secret, rien à voir avec l’existence hypothétique du gros machin rouge), moi je m’apprête à vivre ce que tout commerçant connaît : la dépression post partum de noël.

 

Pendant 10 jours c’est la folie furieuse (jusqu’à la dernière minute de l’ouverture le 24 Décembre j’ai dû faire des paquets cadeau, le stagiaire étant parti plus tôt (le lâche). D’ailleurs ma toute dernière vente fut un Filles Perdues (je laisse faire des recherches à ceux qui n’ont pas tout suivi dans mes billets précédents) ce qui, ma foi, je trouvais, ponctuait parfaitement l’esprit de Noël, je pouvais faire ma caisse en paix et retirer mon serre-tête avec deux petits pères noëls qui pendouillaient. C’était du plus bel effet. Je remercie la personne qui me l’a prêté, d’ailleurs, j’ai eu un succès du tonnerre). Et puis puf, plus rien. Quelques échanges de livres achetés en double, quelques achats effectués grâce aux étrennes de mamie, mais finalement on se prépare surtout pour l’inventaire (tout début Janvier, je n’en suis pas super fan), on fait du rangement et on constate que la routine, cruelle, est de retour.

 

Je pense que pendant quelques jours je demanderai à chaque client s’il ne veut pas (que mon stagiaire lui fasse) un paquet cadeau. Juste pour garder l’illusion. Pour l’adrénaline. Pour que je m’imagine que je vais de nouveau connaître avant l’année prochaine ces vagues humaines qui déferlent dans la boutique et me regardent avec des yeux implorants, remplis d’espoir, car ils (les yeux) savent que je saurai les conseiller, que grâce à moi leur Noël sera réussi et rempli de rires d’enfants, d’adolescents (ingrats) et d’adultes (redevenus enfants), qu’après ça il n’y aura plus qu’à allumer les guirlandes électriques et, dans mon cas, mettre le disque des Pitufos chantant Noël.

 

C’est une tradition.

C’est comme ça.

Los Pitufos cantan a la feliz navidad.

Ce qui est une excellente manière de terminer une note.

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L
Rhô... j'adore cette chanson !!
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L
Ben moi l'ai pas trouvé très drôle mon reveillon (pour cause de maladie).<br /> Donc la déprime après Noël, j'l'ai eue avant, et c'est fini maintenant ! ^^
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M
hé les apprentis ne sont pas là que pour faire des paquets!!! nous aussi on a droit à la dépression post partum de noël!!!
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S
diable! il va falloir que je me trouve une autre lecture pour ce week-end de boulot.... soit, je m'adapte!
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S
Ouf! Merci pour cette trêve de Noël, j'ai - enfin - eu le temps de lire toutes les archives. Je suis à jour, je suis prête... allez-y!
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L
<br /> de retour lundi, tu as le temps de tout relire ce w-e!<br /> <br /> <br />