Quand j'aurai plus d'acnée, je serai Dieu
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ça fait un moment que j’ai pas eu un client bizarrement étrange ou une requête qui méritait un détour par ici. Je les soupçonne de soit hiberner, soit m’éviter, soit attendre tapis sous un tapis le moment opportun, collectant en attendant des boules de poussière parce que bon, faut bien s’occuper.
Monsieur le directeur de l’INFL (bonjour) m’a expressément demandé de continuer ce blog, et je ferai donc tout pour que la source ne se tarisse pas de sitôt parce que comme disait l’autre : « ah, on est bien Tintin ».
Toujours est-il que je ne peux plus compter sur un apport volontaire extérieur. Enfin si, il m’arrive toujours tout plein de choses absolument incroyablement passionnantes, mais je vous cache pas que c’est un peu tout le temps la même chose et que j’ai beau avoir de la passion à revendre, j’ai peur qu’entre vous et moi ça ne s’effrite si je raconte toujours la même chose, et ça on veut pas, nous ce qu’on veut ce sont des nuits torrides qui se renouvellent quotidiennement, c’est se retrouver sous le lit un jour et sur la douche une nuit, c’est brûler des deux bouts (enfin d’un seul de mon côté, merci, c’est pas trop mon truc), c’est se regarder dans les yeux et se voir différemment à chaque fois, c’est porter un haut de forme un jour et une cagoule un autre, bref, pour que notre couple fonctionne, il faut éviter la routine.
Ce qui m’arrange moyen vu que la routine c’est un peu une règle de vie chez moi, mais bon hein, si la vie m’a bien appris une chose, c’est qu’une gonzesse (aujourd’hui vous faites la fille, et ça vaut pour les 50% d’entre vous qui vous rasez la moustache tous les matins) a besoin de distractions et de dimanches à choisir des fraises et des pommes dans un verger, tandis que moi, on me fout en charentaises devant un puzzle ou une Bd et je suis heureux (bon ok, ça c’est pas vrai, le dimanche je suis hyper actif, j’enjambe la vie à coups de pédales, si j’ose dire, je fonce droit devant, parfois je vais même déjeuner chez mes parents, je suis le fils du vent, l’ombre d’un volcan, je suis inarrêtable, vous me prendrez jamais à passer la journée en peignoir à rien glander (*tousse*)).
Et donc, on en vient à la fulgurance relative de mon propos, là où je veux en venir c’est que j’ai titillé un peu le destin, j’ai provoqué les dieux de la note de blog (pas ceux qui trainent du côté de chez Paquet ou Gawsewitch hein, les vrais Dieux, les omniscients, ceux qui contrôlent ma destinée passive) : j’ai accepté de prendre un stage d’une semaine une sorte de méga boulet qui a grandement besoin de mon aide et assistance. Le genre très boutonneux (ça arrive) faussement timide (ce sont les pires) et qui cache son mal-être derrière un humour incertain qui doit pas faire rire grand monde . Exemple :
Quand il est venu m’apporter ses conventions de stage après m’avoir appelé pour prendre rendez-vous (un appel tout en heeeuuuuuuuuuu interminables), j’étais pas particulièrement d’humeur à perdre mon temps et je lui dis donc que ah oui, t’es venu pour les conventions.
-Heuuu oui, j’espère que je les ai sur moi, répond-il pour faire son malin et montrer qu’on est potes
- Vu que t’es venu exprès pour, j’espère aussi pour toi oui
- J’avoue
- Oui c’est ça, avoue. Bon elles sont où ces conventions ?
Et là il a filé droit.
Je sais pas pourquoi, mais je le sens pas. En plus j’ai accepté de le prendre en stage non pour me moquer (suis pas un gros con à ce point, c’est pas encore une routine chez moi), mais parce qu’il a l’air véritablement passionné par le manga. Mais j’ai peur que son côté maxi boulet prenne le pas sur la passion.
Et ça c’est jamais bon pour un couple, même un couple en CDD.