Respect the cock, Tame the rabbit
Je fais un métier dangereux.
Un métier où on se prend des cartons sur le pied droit et des piles sur le pied gauche (impossible de jouer à Twister après ça), des coups de cutter sur l’index gauche et des attaques au papier sur toute la main droite (épargnez-moi vos commentaires svp). Un métier où il faut être mentalement suffisamment fort pour faire une grasse matinée le lundi pendant que la France entière raconte ses exploits du week-end devant la machine à café (bon ça ça va, je maîtrise).
Et surtout un métier où il faut parfois se farcir des gens qui vous tiennent la jambe, encore et encore malgré vos réponses laconiquement monosyllabiques. Pourtant je suis super fort pour couper court à une conversation, je comprends pas. Tout en restant poli hein, sinon c’est trop facile et pas terrible pour le commerce ni pour ma réputation de gentil mec qui sait écouter son prochain tout en restant à une distance raisonnable (le rêve de toute femme en ce monde, en somme. Enfin celles qui ont par ailleurs un certain réconfort physique qu’elles ne se voient pas assouvir à mes côtés. C’en est très vexant d’ailleurs. Et assez inexplicable. Si j’étais une fille je me sauterais dessus. Je n’aurais aucune pudeur. Mais bon, on choisit pas toujours ni son sexe, ni son sex-appeal).
Mais parfois les techniques de base ne suffisent pas, vous avez beau ne pas relancer la machine, la personne incriminée joue les lapins Duracell, mais sans leur côté tellement craquant qu’on a envie de leur crier que oh oui ne vous arrêtez pas, vous êtes tellement craquants comme petits lapinous, vous pouvez même jouer des cymbales sur mon oreiller si vous voulez. Oh oui je sais bien, un lapin ça peut aussi se sentir seul et avoir besoin d’un terrier où se terrer et trouver une bonne patte attentive qui saura lui apporter réconfort et Bds. Sauf que je suis pas barman. Même Tom Cruise a vite compris qu’il valait mieux être pilote de Nascar, handicapé un 4 juillet, ne pas supporter la vérité, ou encore agent de joueur plutôt que barman. C’est dire. Donc moi aussi j’évite. Enfin à sa place, je serais resté pilote de chasse, même si ça voulait dire mettre des mains aux fesses de Val Kilmer, ça paie plutôt bien et on part à la retraite dans la force de l’âge. Ou joueur de billard. Ça c’est plutôt cool. Idéalement, je voudrais soit une table de billard, soit une piste de bowling, soit une de curling, dans mon appart, mais j’hésite, faudrait que je fasse des devis. Et que je déménage. Et que je change de métier. C’est pas tous les jours facile de ne pas pouvoir se payer les trois. C’est pas tous les jours facile d’être moi.
D’ailleurs, transition laborieuse toute trouvée, il y en a un l’autre jour qui m’a expliqué pendant une bonne dizaine de minutes (c’est long, dix minutes. Tenez 600 secondes sans respirer et sans cligner des yeux et vous verrez si c’est pas long) pourquoi, dans tel manga, c’était super pas possible ce que faisait l’avion parce que blablabla et blablabla et la force bidule de blablabla et pas sur ce modèle blabla
- Non mais tu sais, pour de vrai, je m’en fiche un peu. Et puis j’ai à peine la place pour un billard chez moi, alors un avion, t’y penses même pas
Hum.
Oui bon.
Je sais pas si vous avez remarqué, mais l’écriture automatique ça n’a pas que du bon. Par contre je lui ai vraiment dit que je m’en fichais royalement, mais ça l’a pas empêché de continuer.
Ça devait être un lapin angora, le genre qui sait qu’il est tellement craquant qu’il peut tout se permettre.
(Je vous ai déjà raconté que je me suis déjà plus ou moins occupé d’un élevage de lapins angoras ? c’était chouette. Un jour peut-être)
Sinon, merci pour vos listes, j’espère que d’autres apporteront leur pierre à mon édifice.
Côté lectures : Même les cow-girls ont du vague à l’âme : excellent. Vraiment. Foncez.
Ames perdues (Brite) : pas désagréable, je m’attendais pas forcément à ça. Enfin à autant de noirceur.