James

Publié le par Le libraire en question

James, je l'ai connu avec Les mauvaises humeur de James et la tête X. Pour la première fois, on parlait du milieu que je connaissais (et parfois de mon métier) avec un vrai regard différent et drôle et jamais gratuitement méchant, toujours fin. Et c'est pas évident, d'être fin, dans l'humour. Ca s'est vérifié depuis avec tous ses autres ouvrages (Amour, Passion et Cx Diesel avec Fabcaro, par exemple) ainsi que ses dessins plus "presse". Non, vraiment, du James, faut en lire (voilà qui résume bien).

 

Voici donc la liste impossible à faire, pleine de frustrations et d’absences injustes, mais bon c’est comme la vie, injuste et frustrante. On va donc s’en satisfaire. Je livre la liste en bloc, sans hiérarchie entre les titres, parce que c’était déjà assez douloureux comme ça.
 
- Cinémastock de Gotlib et Alexis. Parce que Gotlib et Alexis. La découverte du réel potentiel comique de la bande dessinée avec en prime le meilleur dessinateur de sa génération.
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- Time is Money de Fred et Alexis. Parce que Fred et Alexis. L’histoire “une peau de banane dans le temps” est une pure merveille. J’aurais aussi pu rajouter Al Crane de Lauzier et Alexis (oui, j’avoue je suis alexismaniaque)
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- Kador de Binet. Parce que Binet. C’est vraiment pour ne citer qu’une série de ce grand auteur. J’ai hésité avec L’institution, qui a déjà été cité.
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- Idées noires de Franquin. Faut-il se justifier ici ?
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- Les Mauvaises Gens de Davodeau. Parce que ce livre m’a montré de façon magistrale qu’on pouvait raconter le réel, l’intime, le témoignage et l’histoire en bande dessinée.
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- L’autoroute du soleil de Baru. Un des rares livres qui m’a réconcilié avec la bande dessinée à une époque où je l’avais délaissée comme lecteur, époque où j’avais également abandonné le dessin, et qui m’y a redonné goût.
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- Monkey Bizness de Elbiablo et Pozla. Depuis quelques années que je pratique ce métier, je suis devenu extrêmement difficile dans mes lectures de BD, je m’y ennuie assez vite, bref je suis devenu un vieux con et ce livre m’a redonné l’impression d’avoir 20 ans avec une jubilation que je n’avais plus éprouvée depuis un moment. Bref, un des livres les plus drôles de cette dernière décennie
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- De Gaulle à la plage de Ferri. Parce que c’est rare de lire un auteur contemporain qui est déjà un classique. Et parce qu’il n’y a que Ferri pour être drôle comme lui.
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- Ballade pour un cercueil de Charlier et Giraud. C’est bien pour ne citer qu’un titre de la série. Lecture d’enfance et d’adolescence, découverte d’un dessin parfait que je me suis échiné à recopier pendant mes vertes années pour ensuite avoir la lucidité de ne plus lutter. Si j’ai choisi cet album dans la série, c’est aussi parce qu’à l’époque où il est sorti, c’était une sorte d’ovni dans sa catégorie : pagination plus élevée (une soixantaine de page de mémoire) complétée d’un dossier pseudo-historique.
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- Tout Torpedo de Bernet et Abuli. Lecture majeure de mon adolescence. Un noir et blanc impeccable, quelques scènes osées (ça compte à l’adolescence), un ton cynique qui m’a sans doute plus influencé que je ne pouvais le penser avant de taper ces mots.
 
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Alors, pour être honnête, il aurait fallu que je glisse entre les lignes de ce top 10, tous les albums de Lucky Luke et d’Astérix scénarisés par Goscinny, les Rubrique-à-brac de Gotlib, et des séries de strips US qui en sont honteusement absentes comme Calvin & Hobbes de Watterson, Shoe de McNelly ou Zits de Scott/Borgman. Et puis... arg, bon j’arrête. (merde je voulais caser Quai d’Orsay de Blain et Lanzac... tant pis, une autre fois)
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